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Le fonds de roulement augmente à nouveau en 2002
La trésorerie des communes frôle à nouveau la barre des 10 milliards d'euros
Le fonds de roulement augmente à nouveau en 2002
Le fonds de roulement des communes s’élève à 7,4 milliards d’euros au 31 décembre 2002.
Le fonds de roulement correspond à l’excédent des ressources stables sur les emplois stables du bilan. Il vise à compenser les décalages entre l’encaissement des recettes et le paiement des dépenses.
Après s’être stabilisé en 2000 et 2001, le fonds de roulement augmente donc à nouveau en 2002, les ressources stables (+5,2%) ayant progressé plus vite que l’actif immobilisé brut (+5,1%). Cette hausse est particulièrement forte puisqu’elle atteint 11,1%, soit 743 millions d’euros en volume.
Les ressources stables sont constituées des capitaux propres, des amortissements et provisions, et des dettes financières. Les emplois stables correspondent à l’actif immobilisé brut.
Le fonds de roulement permet de faire face à 35 jours de dépenses.
La dette à moyen et long terme passe de 51,1 à 50,8 milliards d’euros, soit -0,7%. Les communes se désendettent à nouveau en 2002 de 351 millions.
Le ratio moyen d’endettement, exprimé en euros par habitant, passe de 829 à 822 euros.
D’une manière générale, ce ratio varie proportionnellement à la taille démographique de la commune. Deux exceptions sont néanmoins à signaler : les communes des DOM ainsi que la ville de Paris où le ratio d’endettement est nettement plus faible que dans les communes de même catégorie.
Le ratio dette/capacité d’autofinancement (exprimé en nombre d’années) est quasiment stable : 5,4.
Comme l’illustre la carte ci-dessus, le niveau d’endettement n’est pas homogène sur l’ensemble du territoire : ce sont les communes du Sud-Est qui, en moyenne, présentent les ratios les plus élevés de dette en euros par habitant.
Le besoin en fonds de roulement des communes est négatif, le montant des dettes à court terme étant supérieur à celui des créances à court terme. Il s’analyse dès lors non comme un besoin, mais comme une ressource en fonds de roulement. |
La trésorerie des communes frôle à nouveau la barre des 10 milliards d'euros
La trésorerie est égale à la différence entre le fonds de roulement et le besoin en fonds de roulement.
Le renforcement significatif du fonds de roulement en 2002 se répercute directement sur le niveau de la trésorerie des communes au 31 décembre qui, comme en 2000, frôle à nouveau la barre des 10 milliards d’euros, soit une hausse de 9,2%.
La trésorerie active (disponibilités, avances de trésorerie et valeurs mobilières de placement) augmente en effet de plus de 800 millions d’euros. Parallèlement, les concours bancaires courants (635 millions d’euros) n’enregistrent pas d’évolution significative.
Certes, la trésorerie des communes tend à s'accroître en fin d'année du fait de la mobilisation de lignes de crédit généralement remboursées en début d'année N+1. Toutefois, la forte hausse enregistrée en 2002 est, pour l’essentiel, structurelle et non liée à l’ampleur des flux enregistrés en fin d’année.
Le solde moyen journalier du compte au Trésor, qui permet d'évaluer plus précisément le niveau de trésorerie des communes, se réduit un peu en 2002, passant de 8,3 à 8,2 milliards d’euros. On peut cependant observer à partir du mois de septembre un renforcement croissant du solde moyen du compte au Trésor qui finit par atteindre, en décembre, 8,8 milliards d’euros, soit 566 millions de plus que l’année précédente.
Ainsi, le solde moyen de décembre représente 41 jours de dépenses contre 38,5 jours en 2001.
Les collectivités, notamment les grandes, qui disposent de services financiers plus étoffés, ont recours à une ou plusieurs lignes de crédit pour optimiser leur gestion de trésorerie. L'intensité de la gestion active de la trésorerie croît proportionnellement à la taille des communes.