Peut-on tirer un bilan des trois premiers mois de fonctionnement du nouveau dispositif ?
G.R.Au 31 août, on totalisait 164.000 dépôts de numéraire en bureau de poste, dont plusieurs centaines effectués le samedi matin, ce qui montre bien que l’élargissement des horaires d’accueil est une bonne chose pour les régies qui ont besoin d’effectuer souvent des dépôts. Le dépôt moyen est de l’ordre de 660 euros, c’est-à-dire très supérieur au seuil minimum de 50 euros que doivent respecter les régisseurs.
Pour ce qui est des retraits d’espèces en bureau de poste, à la même date, on en avait enregistré 9.200, pour un montant moyen de 1.100 euros. Et sans surprise, aucun régisseur d’avance ne s’est présenté à la Banque postale un samedi, ce qui lui ferait courir le risque de conserver sur lui des espèces de façon non sécurisée pendant le week-end.
Tout n’est pas rose, bien sûr, avec parfois un rodage plus lent, des pratiques problématiques avec des dépôts très fréquents de très faible montant (inférieur à 50 euros). Nous allons poursuivre la pédagogie. En ce qui concerne le maillage territorial, 91% des 3.400 bureaux de poste inclus dans le dispositif ont déjà accueilli des régisseurs locaux.
Cet été, à titre exceptionnel et pour ne pas mettre en difficulté certaines collectivités avec des régies temporaires dont les agents n’avaient pas eu le temps de se familiariser avec les nouvelles procédures, notre réseau a continué d’accueillir les dépôts d’espèces des régisseurs concernés. Mais il est temps, à présent, de prendre les bonnes habitudes: le circuit de dépôt et de retrait d’argent en bureau de poste est simple et sécurisé, il fonctionne très bien et il doit maintenant se généraliser. La DGFiP est là pour accompagner cette transition. Il existe une large documentation écrite et audiovisuelle à la disposition des collectivités et, cet automne, les régisseurs pourront soit suivre le webinaire d’actualité que nous organisons le 27 septembre avec le CNFPT, soit s’inscrire au MOOC qui démarre le même jour. Et localement, bien sûr, les comptables et les conseillers aux décideurs locaux de la DGFiP sont toujours là pour accompagner les régisseurs qui rencontreraient des difficultés.